


Défense belge
La Composante Air inaugure le nouveau hangar de maintenance des A400M
Les A400M ont désormais un hangar de maintenance tout flambant-neuf à Melsbroek (crédit-photo Michael Moors/Composante Air) L
La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, le chef de la Défense, l'amiral Michel Hofman, et le numéro deux de l'armée luxembourgeoise, le colonel Pascal Ballinger, ont inauguré hier le nouveau hangar de maintenance pour les A400M. "Avec nos nouveaux avions de transport et ce nouvel environnement de travail, nous voulons nous profiler comme un employeur moderne. Cela renforcera l'attractivité d'un emploi à la Force aérienne", s'est réjoui le colonel aviateur Frank Vandenbussche, commandant du 15 Wing.
Sa construction a démarré en février 2020. "La réalisation d'une telle infrastructure dans les délais impartis est un véritable exploit. La conception finale et la demande de permis civil ont été lancées en mai 2019, et les premiers travaux pouvaient commencer en février 2020. Malgré les mesures sanitaires obligatoires pendant la période du COVID et la rareté de certains matériaux de construction sur le marché mondial, l'entrepreneur a réussi à terminer la construction en 20 mois", a souligné la DGMR. La construction était à la charge de la société flamande Democo, qui a remporté le contrat en mars 2019.
La construction de ce hangar a été réalisée sur base d’une coopération public-privé (PPS) pour laquelle l’entreprise est responsable des aspects « design, build, finance & maintain » (DBFM) c’est à dire, conception, construction, financement et entretien, ainsi que les mises à jours sur une période de 30 ans. De son côté, la DGMR assure le suivi technique et administratif. La même méthode sera appliquée à d'autres grands projets d'infrastructure planifiés, tels que le nouveau quartier général d'Evere, les sites des F-35 à Florennes et Kleine-Brogel et les sites de la nouvelle capacité motorisée.
Le coût de construction a été de 49,6 millions d’euros. Le ministère de la Défense déboursera 5,5 millions d’euros par an durant 30 ans pour la construction et l’entretien de l’infrastructure. Le Luxembourg prendra en charge un huitième des frais de maintenance à raison de 11 à 12 millions d’euros par an. Le coût total du projet est de 134 millions d’euros sur 30 ans.
Il s'agit du plus grand hangar pour avions jamais érigé par la Défense. Le hangar aura la capacité d’accueillir jusqu’à trois A400M simultanément. Il a une superficie de 13.621 m² et comprend de nouveaux bureaux (1.200 m²), une zone logistique (3.500 m²), ainsi que plusieurs zones de stockage et des ateliers (3.000 m²). La construction du simulateur de vol de l'A400M est en cours. L'étape suivante sera la reconversion complète du site de ce côté de la Haachtstesteenweg, où les bâtiments actuels obsolètes seront démolis pour la construction d'un parking plus grand pour l'A400M et la construction de nouveaux bâtiments.
Sur les huit appareils prévus, la flotte actuelle d'A400M comprend quatre appareils, dont un luxembourgeois. Le cinquième appareil atterrira demain à Melsbroek. Un autre doit être livré d'ici la fin d'année. Les deux derniers seront livrés en mars 2022 et janvier 2024. La Composante Air espère pouvoir atteindre la pleine capacité opérationnelle de la toute nouvelle flotte pour mi-2024, achevant définitivement la transition entre le C-130 et l’A400M.
09.11. 2021, Marie-Madeleine Courtial, défense belge

10 août 2021 Marie-Madeleine Courtial
La signature de l’accord sur le bataillon belgo-luxembourgeois reportée à fin août
Le bataillon belgo-luxembourgeois pourrait être un bataillon de reconnaissance (crédit-photo LU Arméi)
En juin dernier, le ministre de la Défense luxembourgeois François Bausch avait confirmé la création d’un bataillon belgo-luxembourgeois terrestre. Une lettre d’intention devait être signée entre les ministres François Bausch et Ludivine Dedonder le 7 juillet lors de la réunion Gäichel entre les gouvernements belge et luxembourgeois. Sauf que le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a été testé positif au covid-19 fin juin et était en isolement durant 10 jours. Cela a peu pour conséquence de reporter le sommet Gäichel au 31 août après les vacances d’été. La raison de la non-signature de cette lettre d’intention n’est donc pas autre chose que le report du sommet. La signature aura bien lieu.
Selon certains indices, cette unité consisterait en un bataillon terrestre de reconnaissance. Ce choix serait logique car les Lignes directrices de la Défense luxembourgeoise à l’horizon 2025 mettent l’accent sur la modernisation des capacités ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance). C’est une des spécialités de l’armée luxembourgeoise qui élargira sa panoplie de drones dans les prochaines années. Côté belge, cela compléterait les missions du bataillon ISTAR. Autre point, les trois pays du Benelux approfondissent leur coopération dans ce domaine avec l’achat en commun de sept systèmes Integrator X-300.
La création de ce nouveau bataillon pourrait pousser le Luxembourg à choisir le Light Combat Tactical All-Terrain Vehicle (JLTV) d’Oshkosh Defense pour l’achat des 80 véhicules blindés de commandement, de liaison et de reconnaissance (CLRV). Ces derniers remplaceront les Hummer et les Dingo. Le projet de loi pour cet achat confirme que ces véhicules seront « scorpionnisés » comme la Belgique le fait déjà. Le Luxembourg n’exclut pas de les compléter avec des véhicules blindés de reconnaissance plus lourds. « Le détail de cette évolution n’est actuellement pas encore suffisamment défini et dépend de plusieurs variables inconnues aujourd’hui », précise le document législatif. La décision est attendue pour 2022 avec la livraison des premiers véhicules prévue pour 2024.
Une unité belgo-luxembourgeoise ne serait pas une première. L’unité Belgique – Luxembourg A400M (BNU A400M) gère la flotte de huit appareils, dont 7 belges et un luxembourgeois. En remontant plus loin, un Corps de Volontaires belgo-luxembourgeois est allé se battre en Corée en 1951. En remontant encore plus loin, on trouve la brigade Piron durant la Seconde Guerre mondiale.

Des Luxembourgeois et des Sud-Coréens ont défilé le 21 juillet pour les 70 ans de la Guerre de Corée
24 juillet 2021 Marie-Madeleine Courtial
Un peloton luxembourgeois a défilé symboliquement pour les 70 ans de la Guerre de Corée (crédit-photo Gill Vloeberghs/BE Défense)
Des Luxembourgeois et des Sud-Coréens ont défilé le 21 juillet pour les 70 ans de la Guerre de Corée.
La Belgique commémore cette année les 70 ans de la Guerre de Corée, appelée aussi « guerre oubliée », et le début de l’engagement du Corps de Volontaires belgo-luxembourgeois en avril 1951 lors de la bataille de l’Imjin. En tout, 3.171 Belges et 78 Luxembourgeois ont combattu en Corée jusqu’en 1953, où près d’une centaine dont 2 Luxembourgeois sont morts et 478 blessés.
La Défense belge a décidé de mettre à l’honneur ce conflit plus particulièrement lors du défilé du 21 juillet de la Fête Nationale. Le défilé s’est ouvert avec le cortège de 20 jeeps avec 28 vétérans de Corée. Ces derniers ont été particulièrement applaudis par la tribune officielle. Quant au défilé des troupes à pied, il s’est clôturé par un détachement Corée, composé d’un peloton du 3ème bataillon de Parachutistes, héritier des traditions du Corps de Volontaires, d’un peloton luxembourgeois ainsi que d’un peloton sud-coréen.


18 juin 2021 Marie-Madeleine Courtial
La création d’un bataillon belgo-luxembourgeois se confirme
La coopération belgo-luxembourgeoise dans le domaine terrestre pourrait franchir une nouvelle étape (crédit-photo LU Arméi)
En marge de la visite de Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, à la base de Melsbroek, le ministre de la Défense luxembourgeois François Bausch a confirmé ce mercredi la création d’un bataillon belgo-luxembourgeois terrestre. Selon le communiqué de la Défense luxembourgeoise, une lettre d’intention sera signée entre les ministres François Bausch et Ludivine Dedonder le 7 juillet prochain lors de la prochaine réunion Gäichel entre les gouvernements belge et luxembourgeois. « Un projet qui s’insère dans la planification de défense de l’OTAN », précise le communiqué.
Parallèlement, l’amiral Michel Hofman, chef de la Défense belge, a rencontré le même jour son homologue luxembourgeois, le général Steve Thull. Etaient également présents à cette réunion, les deux vice-chefs belge et luxembourgeoise de la Défense, le général-major Marc Thys et le colonel Pascal Ballinger. Au programme de cette rencontre, « des futurs projets binationaux » selon les termes du CHOD belge. Sans aucun doute, le projet du futur bataillon binational terrestre a été sur la table.
Dans notre article du 7 mai dernier, nous évoquions le fait que ce bataillon belgo-luxembourgeois serait caserné à Arlon au camp Lagland. Toutefois le ministre luxembourgeois François Bausch a tenu à préciser que l’endroit de stationnement reste à définir. Le site du quotidien luxembourgeois Luxemburger Wort avance que selon des sources proches du dossier, le camp Lagland serait un choix logique mais qu’aucune décision n’a été prise.
Une unité belgo-luxembourgeoise ne serait pas une première. L’unité Belgique – Luxembourg A400M (BNU A400M) gère la flotte de huit appareils, dont 7 belges et un luxembourgeois. En remontant plus loin, un Corps de Volontaires belgo-luxembourgeois est allé se battre en Corée en 1951. En remontant encore plus loin, on trouve la brigade Piron durant la Seconde Guerre mondiale.
Un bataillon belgo-luxembourgeois pourrait voir le jour
Militaires belges et luxembourgeois pourraient former un bataillon terrestre binational (crédit-photo eFP NATO)
Ces dernières années, les coopérations entre la Défense belge et l’armée luxembourgeoise sont de plus en plus nombreuses dans différents domaines. Elles pourraient atteindre un nouveau niveau avec la constitution d’un bataillon belge-luxembourgeois au sein de la Composante Terre. Interrogée par la députée socialiste Mélissa Hanus qui verrait d’un bon oeil une telle opportunité, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder a indiqué que le projet était à l’étude. Autre confirmation de ce projet en cours, le général Thierry Esser, Directeur de Cabinet adjoint au ministère de la Défense belge, et le colonel Pascal Ballinger, numéro 2 de l’armée luxembourgeoise, ont évoqué dernièrement le sujet sur Twitter sans entrer dans les détails.
Ce bataillon serait caserné au camp Lagland à Arlon. C’est l’un des principaux camps d’entraînement de l’armée belge, notamment pour les préparations aux opérations et l’entraînement en zones urbaines. L’armée luxembourgeoise l’utilise également. Les militaires luxembourgeois, déployés actuellement au Mali, y ont effectué leur préparation opérationnelle.
Une unité belgo-luxembourgeoise ne serait pas une première. L’unité Belgique – Luxembourg A400M (BNU A400M) gère la flotte de huit appareils, dont 7 belges et un luxembourgeois. En remontant plus loin, un Corps de Volontaires belgo-luxembourgeois est allé se battre en Corée en 1951.
Plus largement, on trouve des unités binationales dans d’autres pays voisins. A un niveau beaucoup plus grand, on pourrait parler de la Brigade franco-allemande créée en 1989 et placée sous le commandement de l’Eurocorps. Chez nos voisins du Nord, on a le 1er corps germano-néerlandais fondé en 1995 et qui sert de quartier général pour les opérations terrestres de l’OTAN.
Marie-Madeleine Courtial, 7 mai 2021

Les Pays-Bas, pays-pilote de la capacité de drones Integrator du Benelux
Par Marie-Madeleine Courtial, le 22 avril 2021, Défense belge
Les Pays-Bas, pays-pilote de la capacité de drones Integrator du Benelux.
En mars dernier, les trois pays du Benelux ont signé un Memorandum of Understanding pour l’acquisition de sept systèmes Integrator X-300 (3 pour les Pays-Bas, 2 pour la Belgique et 2 pour le Luxembourg). Ce MoU comprenait l’acquisition mais aussi l’exploitation et le soutien de ces systèmes.
En commission de la Défense, la ministre Ludivine Dedonder a donné des précisions sur l’exploitation de ce système. Sur le plan administratif, les systèmes seront gérés de manière centralisée depuis les Pays-Bas. Les formations seront organisées au sein du Joint ISTAR Command de la Landmacht à ‘t Harde. L’un des deux systèmes luxembourgeois y fera office de système de formation et d’entraînement. « Les systèmes seront achetés par le biais d’un contrat néerlandais existant avec Boeing Insitu, et ce, bien évidemment, conformément aux directives de l’Union européenne en matière de marchés publics », a-t-elle précisé.
Le choix semble logique puisque les Pays-Bas exploitent déjà ce système depuis 2018 au sein de la 107 Arial Systems Battery. Quant au Luxembourg, il y a un officier détaché au sein de cette unité depuis 2019 afin de préparer l’arrivée de la nouvelle capacité. Les opérateurs luxembourgeois seront formés par l’armée néerlandaise. Des cours de formation auront aussi lieu au sein du centre militaire de Diekirch. La Belgique a rejoint sur le fil cette coopération néerlando-luxembourgeoise en signant un protocole d’accord en décembre 2020.
L'Integrator X-300 "Landing"
(crédit-photo Evert-Jan Daniels/NL Défense)
Les coopérations au sein du Benelux dans le domaine ISTAR sont déjà nombreuses. Les officiers et sous-officiers luxembourgeois suivent une formation « Recconnaissance – Pillar 3 » au sein du bataillon de Chasseurs à cheval (ISTAR) à Heverlee. En 2016, la Belgique et le Luxembourg ont rejoint les Pays-Bas en faisant l’acquisition de drones Raven: 8 pour la Belgique et 4 pour le Luxembourg. Les formations pour le Raven sont mutualisées au sein du Benelux. En janvier 2020, le bataillon ISTAR a fait l’acquisition de 9 radars Squire bloc 2 auprès des Pays-Bas avec une mutualisation des formations. La dernière en date est donc l’acquisition en commun de drones Integrator X-300.
Des coopérations existent aussi en opérations. En 2018, deux militaires belges ont intégré le détachement ISTAR néerlandais au sein de la MINUSMA en assumant une tâche que ne pouvaient accomplir les Néerlandais à l’époque. Cette mission avait pu avoir eu lieu car ces deux militaires belges étaient déployés au sein du Joint ISTAR Command de la Landmacht. Dans la Revue militaire belge en 2019, le colonel Yves Kalmes, commandant du centre militaire de Diekirch, évoquait la possibilité de développer une doctrine commune dans le domaine ISTAR au sein des pays du Benelux.
La Composante Terre recevra son premier drone Integrator X-300 des deux achetés en 2022. Ces drones seront exploités par le bataillon ISTAR mais seront détachés au camp militaire de Lombardsijde comme l’a précisé la ministre Ludivine Dedonder. Les systèmes pourront être déployés de manière autonome sous le commandement belge. Un déploiement de longue durée ne pourra se faire que dans un cadre multinational.

Il y a 70 ans le baptême du feu en Corée pour le Corps de Volontaires belgo-luxembourgeois
Par Pierre Brassart, le 22 avril 2021 Défense belge
Le bataillon belge-luxembourgeois s’est illustré lors de trois batailles majeures: Imjin, Haktang-Ni et Chatkol(photo de la collection de padre Vander Goten) Il y a 70 ans le baptême du feu en Corée pour le Corps de Volontaires belgo-luxembourgeois.
Photos: Padre Van der Goten (Défense belge
La guerre avait éclaté près d’un an plus tôt, le 25 juin 1950 avec l’invasion de la Corée du Sud par les armées nord-coréennes. Séoul est prise trois jours plus tard. L’ONU réagit, l’armée américaine se déploie et prend la tête de la coalition avec l’aval de l’ONU. La Belgique décide le 25 août 1950 d’envoyer un corps expéditionnaire qui ne peut être composé que de volontaires (la Constitution empêchant l’envoi de miliciens). Plus de 2 000 candidats se présentent. Le 18 septembre 1950, les premiers entrainements débutent pour les officiers et sous-officiers. Début octobre, environ 700 volontaires rejoignent Bourg-Léopold pour former le bataillon qui prend la dénomination officielle de Corps de Volontaires pour la Corée. Un peloton luxembourgeois rejoindra le bataillon peu de temps après.
Le 18 décembre 1950, le bataillon quitte la Belgique à bord du mythique Kamina et arrive en Corée le 31 janvier 1951. Le 20 avril, le bataillon se positionne sur la rivière Imjin, à une trentaine de kilomètres de Séoul. Il est alors rattaché à une brigade britannique. À peine deux jours plus tard, le 22 avril en début de soirée, une patrouille belge engage le combat avec l’ennemi à deux kilomètres des positions du bataillon. L’ennemi semble tenter de s’infiltrer. À 3 heures du matin, un premier assaut frontal est lancé par les Chinois mais échoue. Les différentes compagnies du bataillon subissent des attaques. Une section envoyée en reconnaissance tombe dans une embuscade et 6 hommes sont capturés (leurs corps seront retrouvés en mai lorsque les positions chinoises seront reconquises). Dans la matinée du 23, un peloton de chars américains est envoyé en renfort pour permettre aux troupes belges de se replier sur de nouvelles positions.
Photo: www.defensimage.mil Photo: Korea Armed Forces
La journée du 24 avril est relativement calme pour les soldats, surtout comparée à celle de leurs camarades britanniques qui subissent de lourdes pertes, particulièrement le 1st Battalion Gloucestershire Regiment (Gloster’s) qui, isolé sur une colline, voit 56 de ses hommes être tués et plus de 500 être faits prisonniers. Le 25 avril, le haut commandement ordonne le retrait de l’ensemble de la brigade vers une nouvelle position défensive. A l’issue de la bataille, le bataillon belge déplore douze morts et trente blessés.
Plus de 100 militaires belges ont perdu la vie en Corée (photo de la collection de padre Vander Goten) Les troupes alliées, qui regroupaient plus ou moins 4 000 hommes ont affronté trois divisions chinoises totalisant près de 24 000 soldats. Ils se battaient donc à 1 contre 6. L’assaut sur la rivière Imjin faisait partie de l’offensive de printemps prévue par l’armée chinoise qui avait entre autres pour objectif de reprendre Séoul et de rejeter les forces de l’ONU hors de la péninsule. La résistance sur la rivière Imjin a empêché une percée du front par les Chinois et a permis aux forces de l’ONU de s’organiser afin d’établir une nouvelle ligne de défense et de contrer l’offensive chinoise. Seuls 3.171 Belges et 78 Luxembourgeois ont combattu en Corée jusqu’en 1953, où près d’une centaine sont morts et 478 blessés. L’intérêt pour ce conflit reste limité en Belgique. Il a fallu attendre 1996 pour que les vétérans de cette guerre obtiennent une reconnaissance nationale du ministre de la Défense.


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La flotte multinationale MMF a reçu son quatrième A330 MRTT
2 avril 2021 par Marie-Madeleine Courtial, défense belge
Un quatrième A330 MRTT a été réceptionné pour la flotte MMF (crédit-photo MMU)
La flotte multinationale MMF a reçu son quatrième A330 MRTT.
Après un vol de deux heures depuis Getafe en Espagne, l’A330 MRTT, immatriculé T-057, a atterri hier à Eindhoven au Pays-Bas. Il s’agit du quatrième appareil de la flotte multinationale d’avions ravitailleurs de l’OTAN (MMF) sur les neufs qu’elle comptera à terme. Les trois autres appareils ont été livrés en juin, août et novembre 2020. Selon la NSPA, l’agence de soutien et d’achats de l’OTAN, les trois prochains appareils sont actuellement en production à Getafe et seront livrés le dernier trimestre de cette année et en 2022. La dernière livraison aura lieu en 2024.
Les deux premiers A330 MRTT sont utilisés pour la formation du personnel et seront déployés progressivement dans les prochains mois pour des missions opérationnelles. Le troisième, basé à Cologne, a terminé d’être configuré en mode MEDEVAC. L’accent est mis aussi sur la formation et sa certification. Il devrait disponible pour ses utilisateurs au début de l’été.
La capacité opérationnelle initiale (IOC) de l’unité est prévue pour le troisième trimestre 2021 et sa capacité opérationnelle finale (FOC) pour l’été 2023.
Six pays européens participent au programme MMF: Allemagne (5.500 heures de vol), Pays-Bas (2.000 heures de vol), Luxembourg (1.200 heures de vol), Belgique (1.000 heures de vol), Norvège et République de Tchèque (100 heures de vol).

L'A330 MRTT s’est posé pour la première fois en Belgique
En début de semaine, l’aéroport de Melsbroek a accueilli pour la première fois le tout nouvel A330 MRTT, immatriculé T-054, sur son tarmac. Il s’agit du deuxième appareil, qui a été livré mi-août au pool d’avions ravitailleurs de l’OTAN composé de pays européens. « L’unité sera désormais un visiteur régulier puisqu’elle sera chargée par l’EATC (European Air Transport Command) d’exécuter nos transports de passagAers militaires et évacuations médicales », a expliqué le 15 Wing. En effet, l’EATC a la charge de coordonner son déploiement ainsi que la répartition des coûts d’entretien et de personnel, chaque pays ayant investi dans un nombre d’heures de vol.
Le programme Multinational Multi Role Tanker (MMF) a reçu trois appareils sur les neufs commandés. Deux sont stationnés à Eindhoven aux Pays-Bas et le dernier à Cologne en Allemagne. Le troisième a été livré mi-novembre 2020. Il s’agit de la version MEDEVAC. La dernière livraison est programmée pour 2024. Six des huit A330 MRTT seront stationnés à la base d’Eindhoven. Les trois autres seront basés à Cologne.
La capacité opérationnelle initiale (IOC) de l’unité est prévue pour le troisième trimestre 2021 et sa capacité opérationnelle finale (FOC) pour l’été 2023.
Six pays européens participent au programme MMF: Allemagne (5.500 heures de vol), Pays-Bas (2.000 heures de vol), Luxembourg (1.200 heures de vol), Belgique (1.000 heures de vol), Norvège et République de Tchèque (100 heures de vol).

L’A400M belge a effectué sa première mission avec un équipage belgo-luxembourgeois
Pour sa première mission, l’A400M a apporté assistance au détachement belge en Jordanie
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L’A400M belge a effectué sa première mission avec un équipage belgo-luxembourgeois.
Arrivé il y a un peu d’une semaine à Melsbroek, l’A400M belge, immatriculé CT-03, a déjà été sollicité pour une mission. Le 15 Wing a porté assistance au détachement belge de l’opération Desert Falcon en Jordanie. Il lui a livré les moteurs nécessaires afin de réparer les F-16, immobilisés, suite à l’incident technique. Il a par la même occasion ramené les moteurs en panne afin de les réparer en Belgique. Il s’agit de la première mission opérationnelle pour l’A400M belge six mois après l’arrivée de l’A400M luxembourgeois. Pour cette mission, l’équipage était composé de militaires belges et luxembourgeois. Elle s’est effectuée sous le commandement de l’European Air Transport Command (EATC).
L’unité binationale Belgique – Luxembourg A400M (BNU A400M) gèrera à terme une flotte de huit appareils, dont 7 belges. Elle compte actuellement trois appareils, deux belges et un luxembourgeois. Un quatrième doit arriver d’ici la fin de l’année.
À partir de la fin de 2021 avec le retrait des derniers C-130, les A400M seront les seuls appareils de transport tactique à disposition de la Belgique.
Publié par Marie-Madeleine Courtial, Défense belge


Crédit photo: 15 Wing





















